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COMMUNIQUE DE PRESSE STOP VIVISECTION 12/05/2015

Audition de STOP VIVISECTION à Bruxelles:
un consensus significatif

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L'Initiative Citoyenne Européenne (ICE) "STOP VIVISECTION", qui a connu un grand succès, a franchi une étape importante le lundi 11 mai, comme en ont été témoins les centaines de citoyens qui ont assisté à l'audition publique au Parlement européen, à Bruxelles.

Une première audition (à huis clos) s'est tenue dans les bureaux de la Commission européenne, qui était représentée par son Vice-président Jyrki Katainen, le Directeur général de DG Environment Karl Falkenberg et plusieurs autres cadres supérieurs de la Commission ; tous ont exprimé un consensus à propos de l'objectif de STOP VIVISECTION (la fin de l'expérimentation animale). Les organisateurs de l'ICE étaient représentés par le Professeur Gianni Tamino, le Dr André Menache, Adriano Varrica, Vanna Brocca, Fabrizia Pratesi et Flavien Deltort. Malgré quelques divergences en ce qui concerne un échéancier précis pour atteindre l'objectif de l'ICE, un climat de bienveillance a regné tout au long de cette réunion historique, qui a porté le problème de l'expérimentation animale à l'attention des plus hauts responsables des décisions européennes.

Les organisateurs de STOP VIVISECTION ont proposé une période de transition de cinq ans, dont le point culminant sera l'abolition totale des tests sur les animaux (en recherche biomédicale humaine). Pendant cette période de transition, toutes les méthodes disponibles de tests sans recours aux animaux seraient rendues obligatoires, toutes les validations de méthodes, dans la mesure du possible, seraient faites, de même que la rectification de la procédure de validation, qui n'est pas possible tant qu'elle est basée sur la comparaison au modèle animal (qui lui-même n'a jamais été validé !!) mais devrait être basée sur la comparaison à des résultats obtenus sur l'espèce humaine.

La Commission a remercié les organisateurs pour avoir mené à bien l'ICE et a exprimé son souhait que cet instrument démocratique soit utilisé plus souvent.

Une seconde audition (suivie par plusieurs centaines de personnes) s'est déroulée au Parlement européen l'après-midi du 11 mai. L'audition était organisée par quatre commissions parlementaires (AGRI, agriculture et bien-être animal / ENVI, environnement et santé / ITRE, industrie et commerce / PETI, pétitions).

Après les salutations des présidents des commissions ENVI et AGRI et l'introduction de la Commission européenne (Jyrki Katainen et Karl Falkenberg), les premiers à prendre la parole ont été les scientifiques du groupe des organisateurs : Gianni Tamino, Claude Reiss et André Ménache. Tous trois ont présenté la portée de l'Initiative et les raisons de l'opposition à l'expérimentation animale très largement répandue aujourd'hui dans le milieu scientifique.

Le débat qui a suivi, intitulé "Perspectives pour le cadre législatif actuel, la valeur du modèle animal pour prédire les réponses humaines et les alternatives aux tests sur les animaux", a été divisé en trois "tours". Chaque tour a commencé par les déclarations d'un des trois experts en expérimentation animale (choisis par AGRI). Il s'agissait de :

Ray Greek, président de l'association AFMA (Les Americans pour l'Avancement de la Médecine),

Françoise Barré-Sinoussi, de la part de la Fédération européenne des industries pharmaceutiques (EFPIA), et Emily Mc Ivor, pour l'association Humane Society International.

Ray Greek et Emily Mc Ivor ont fermement soutenu STOP VIVISECTION ; Ray Greek, avec une explication très précise des raisons scientifiques ayant motivé l'Initiative. Ce ne fut pas le cas – bien évidemment - de Françoise Barré-Sinoussi, qui, se référant à l'oeuvre de sa vie, a déclaré que le modèle animal ne devrait pas être abandonné. Le débat qui a eu lieu dans chacun des trois tours a été nourri par de nombreuses interventions de députés (les seules personnes de l'audience qui étaient autorisées à prendre la parole). Les chiffres montrent le poids d'un succès tangible pour STOP VIVISECTION au Parlement : parmi les 29 interventions de députés, 16 étaient en faveur de l'Initiative, 10 étaient contre et 3 étaient neutres.

Les conclusions de ce long après-midi (de 15h à 18h30) ont été formulées par Gianni Tamino. Il a demandé à la Commission de donner des réponses précises et crédibles, et de rejeter les fortes contradictions qui existent dans la Directive 2010/63.

Il a indiqué que la société était maintenant pleinement consciente que défendre les droits de la science, défendre les droits des humains à la santé et à un environnement sûr, et défendre les droits des animaux nécessite que nous allions dans la même direction : la fin de l'expérimentation animale. Il a demandé à ce que la phrase "l’utilisation d’animaux vivants demeure nécessaire pour protéger la santé humaine" [tel que relevé dans la version française de la directive] soit supprimée de la Directive 2010/63 et de toute autre loi européenne.

Une évaluation globale des résultats obtenus avec l'Initiative STOP VIVISECTION pourra être faite dans un délai d'un mois, quand la réponse officielle de la Commission européenne sera donnée aux organisateurs de l'ECI.

Cependant, à la date du 11 mai 2015, les défenseurs de STOP VIVISECTION sont heureux de pouvoir dire qu'un changement positif semble se produire, et qu'ils ont de grands espoirs que les décideurs de la Commission européenne, en juin, réserveront un accueil satisfaisant à leurs problématiques.

Pour continuer à recevoir des informations à propos de STOP VIVISECTION dans les mois qui viennent, rendez-vous sur le site: www.stopvivisection.eu